Education des jeunes filles : quelles alternatives pour de meilleurs résultats ?
La salle de conférence de l’ambassade des USA en Guinée a servi de cadre le mercredi 25 octobre dernier à une conférence sous le thème “L’éducation des jeunes filles pour un développement durable en Guinée”. Cette conférence organisée par l’ONG Peace Jam visant à sensibiliser la population a connu la participation de plusieurs acteurs et actrices de la place. Parmi eux figurent Anne Dudte chargée des affaires et représentante de l’ambassade des USA, Ousmane Gaoual ministre des Postes et Télécommunications, Hadja Aicha Bah ancienne ministre de l’Education et actuelle facilitatrice au cadre de dialogue national, Ephraim Matabaro responsable d’éducation auprès de l’Unicef en Guinée, Kadija Bah fondatrice de Kadi FM et de la fondation Kadija Bah, Mariame Bah, Présidente de l’ONG Peace Jam, etc.
Durant leurs interventions, chacun des acteurs présent a apporté son point de vue sur la situation des jeunes filles, avant de proposer des pistes de solutions.
Anne Doudte, chargée des affaires et représentante de l’ambassade des USA dans son intervention : ” Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour réaffirmer notre engagement à soutenir les droits des filles et des jeunes femmes en Guinée. Mais aussi pour discuter du rôle crucial de l’éducation en tant qu’outil de l’autonomisation des filles. Les défis auxquels les filles sont confrontées en Guinée et dans le monde sont considérables. Les mariages précoces et les mariages forcés continuent de toucher plus d’une 1 femme sur 5 dans le monde. Les mutilations génitales féminines et l’excision persistant sont des obstacles à l’accès à l’éducation, à l’information et aux soins de santé continus. Malgré ces défis, les filles et les femmes guinéennes tirent les meilleurs partis des ressources à leur disposition pour créer de nouvelles opportunités pour leur famille et leur communauté.”
Hadja Aicha Bah, ancienne ministre de l’Education et actuelle facilitatrice dans le cadre du dialogue national : “comme on dit en bon anglais, l’éducation des jeunes filles pour un développement durable devrait être une priorité pour tous. Pour vous d’abord, les jeunes filles et pour nous les anciens. Quand j’étais ministre d’éducation, je me suis dit, si je veux avoir un système éducatif qui soit excellent, il faut avoir comme centre d’intérêt comme groupe cible les jeunes filles. Parce que quand vous prenez les jeunes filles comme groupe cible, vous allez travailler aussi bien sur l’accès que sur la qualité. Quand nous prenons l’accès, il faut construire des écoles près des communautés pour que les parents acceptent d’envoyer les enfants. Que ces écoles-là soient, entourées d’une clôture, et qu’à l’intérieur, il y ait des toilettes séparées, filles et garçons. Il faut que les enseignants comprennent que le potentiel chez les garçons et chez les filles, c’est la même chose. Les filles sont d’ailleurs plus intelligentes. C’est plus tard que les garçons nous rattrapent, sinon jusqu’à 13 ans, 14 ans, les filles sont les meilleures. Si elles sont suivies par les parents. D’où l’importance d’avoir ce partenariat entre parents et l’école.il faudrait au moins un repas par jour à l’école, un centre de santé parce que si les enfants ont mal, particulièrement les filles. Pendant la période monstrueuse, il faut qu’il y ait une infirmerie où elle pourrait avoir leur serviette hygiénique.”
Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Postes et Télécommunications s’est engagé en sa qualité de porte-parole du gouvernement pour œuvrer pour la scolarisation des jeunes filles : “Nous nous engageons à redoubler ses efforts pour garantir un accès à une éducation de qualité pour toutes les filles de notre pays. Nous sommes convaincus que cette éducation de jeunes filles est un investissement essentiel pour un avenir meilleur. Non seulement pour elle-même, mais également pour l’ensemble de la société guinéenne. En ma qualité de ministre des Postes et des Télécommunications et porte-parole du gouvernement, nous nous employons à réduire de manière globale la facture numérique, avec une attention toute particulière portée à la disparité entre les genres. Il est indéniable que les femmes sont moins connectées dans notre pays et nous sommes déterminés à inverser cette tendance. C’est pourquoi nous nous alignons avec le thème de l’union internationale des télécommunications, qui prône le digital inclusif (innovation et technologie pour l’égalité des sexes).
Kadija Bah fondatrice d’une ONG qui milite pour les jeunes filles, a indiqué qu’aucune excuse ne doit plus être possible pour exclure. Une enfant de l’école. Pour cela, il faut surmonter ces défis et garantir que chaque enfant ait la possibilité de s’instruire, nous devons diversifier les moyens d’éducation et explorer des alternatives novatrices à l’école traditionnelle.
La conférence s’est terminée par une note de satisfaction de la part des organisateurs.
Equipe Kadi FM